Pour une gestion écologique des vergers au Québec


Saviez-vous que Les Producteurs de pommes du Québec, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation travaillent de concert depuis plusieurs années à mettre en œuvre et développer un programme de PFI dans les vergers du Québec?

 

Qu’est-ce que la PFI?

La production fruitière intégrée (PFI) est une approche qui favorise l’adoption de bonnes pratiques agricoles visant à produire des fruits de qualité dans le respect de l’environnement, de la santé et de la sécurité des citoyens et des producteurs, en plus de favoriser la pérennité des entreprises. La PFI est basée sur les mêmes principes que la lutte intégrée, mais elle est fondée sur une vision plus large, qui englobe tous les aspects de la production, et non pas uniquement la lutte antiparasitaire. Pour en savoir plus sur la lutte intégrée, visitez le site Internet d’Agrobonsens.  Également, un article paru dans le Caribou Magazine le 20 septembre 2021 vulgarise bien la PFI.

La PFI est donc le modèle privilégier pour produire des pommes de façon responsable.

Pourquoi les producteurs pratiquent la PFI?

  • Pour produire des aliments selon des méthodes plus écologiques;
  • Pour utiliser un minimum de pesticides avec un maximum d’efficacité et ainsi réduire les risques (pour lui, le consommateur et l’environnement) liés à l’utilisation de ces produits.

 

Méthodes utilisées en PFI

La production de pommes de qualité selon les principes de la production fruitière intégrée nécessite une formation continue et requiert l’apport de plus de 100 professionnels offrant du soutien et des conseils afin d’appuyer les producteurs pomicoles dans les méthodes utilisées dans cette approche.

 

La confusion sexuelle

Le carpocapse de la pomme est un ravageur majeur des vergers. En se nourrissant, les larves de cet insecte causent des dégâts aux pommes. La confusion sexuelle consiste à saturer l’air du verger du parfum (phéromones) qu’émettent les femelles du carpocapse désirant s’accoupler. Les mâles ont alors de la difficulté à retrouver les femelles. Ainsi, il y a une diminution des accouplements et des larves causant des dommages aux pommes.

 

Cette méthode a reçu le prix Environnement Hélène-Alarie en 2018.

 

Lutte biologique

En PFI, les pomiculteurs adaptent leurs pratiques de façon à protéger la faune auxiliaire. Celle-ci est constituée principalement d’insectes, d’araignées et d’acariens vivant dans les vergers et les boisés environnants. Ceux-ci agissent comme ennemis naturels des ravageurs de la pomme (puceron, acarien, mouche, punaise, carpocapse). C’est ce qu’on appelle la lutte biologique.

(Sur les photos : guêpe parasite, araignée, larve de coccinelle)

 

Des abeilles et des bourdons

La présence d’insectes butineurs comme les abeilles ou les bourdons, au sein du verger, est indispensable à la pollinisation et donc au développement des pommes. C’est pourquoi de nombreux pomiculteurs font le choix d’installer des ruches en verger pour favoriser la pollinisation des fleurs et améliorer la qualité du fruit. Ils sont aussi consciencieux de préserver l’activité des pollinisateurs durant la floraison.

 

 

Variétés tolérantes et adaptées à notre climat

Savez-vous que le pomiculteur doit attendre 3 à 4 ans après la plantation des pommiers pour récolter les premiers fruits et encore quelques années pour atteindre un bon rendement? Choisir d’implanter des variétés tolérantes à certaines maladies et adaptées à notre climat est une très bonne façon de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires et d’assurer une bonne récolte.

Crédit photo: Serge Mantha