Les Producteurs de pommes du Québec demandent la mise en œuvre d’un plan d’urgence adapté à la stratégie de croissance de leur industrie


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En cette période d’élections provinciales, Les Producteurs de pommes du Québec, appuyés par la Table filière, souhaitent obtenir un engagement clair de la part du futur gouvernement concernant la mise en place d’un programme de financement amélioré à long terme (2023-2029). Cette demande, visant à soutenir la stratégie de croissance de l’industrie pomicole québécoise, cadre parfaitement avec la Politique bioalimentaire 2018-2025 déposée par le MAPAQ.

Des perspectives d’avenir inquiétantes

Depuis plusieurs années, les parts de marché de la pomme québécoise stagnent à environ 50 %.[1] Ceci signifie qu’actuellement, près de la moitié des pommes que l’on retrouve en magasin sont importées. Les représentants des bannières commerciales ont confirmé que la demande des consommateurs pour certaines variétés de pommes produites au Québec est en régression constante et qu’il est urgent que les producteurs remplacent celles-ci par d’autres variétés québécoises plus appréciées ou par de nouvelles variétés.

Les concurrents internationaux ont, quant à eux, déjà modernisé leurs vergers pour augmenter leur rentabilité, et cela occasionne une forte pression sur notre marché local. Il est donc important d’agir rapidement afin d’assurer la rentabilité des entreprises d’ici.

Oui à la modernisation des vergers!

Afin de promouvoir l’alimentation locale au bénéfice des consommateurs et d’ainsi augmenter l’autonomie alimentaire du Québec, il est impératif que le prochain gouvernement investisse dans un programme de soutien au développement des entreprises pomicoles, ayant comme objectif l’augmentation des superficies de vergers sur le territoire québécois, et non seulement pour l’arrachage et la replantation. La modernisation des vergers vers des systèmes de conduite et des variétés à plus grand potentiel commercial et cidricole, adaptées au climat québécois facilitant l’adoption de pratiques durables, est une priorité à l’échelle de la province et un enjeu majeur pour l’avenir du secteur pomicole au Québec.

« La production stagne depuis plusieurs années. Un investissement de 30 M $ sur 6 ans engendrerait une augmentation de nos parts de marché à 70 % des ventes totales de pommes en magasin et assurerait un revenu annuel supplémentaire de 30 M $ pour l’économie d’ici et cela, pour plusieurs décennies! [2] Nous demandons un plan visionnaire, à la hauteur de la pomme québécoise : un aliment iconique, de fierté nationale, porté par une industrie qui fait front commun pour assurer son avenir. Le pomiculteur doit attendre 3 à 4 ans pour récolter les premières pommes; si l’on ne plante pas maintenant, on ne récoltera pas demain! », explique monsieur Éric Rochon, président des Producteurs de pommes du Québec et propriétaire de la Ferme Rochon et frères à Saint-Benoît de Mirabel.

[1] Revue de marché Nielsen, réseau bannières supermarchés du Québec

[2] Revue de marché Nielsen, réseau bannières supermarchés du Québec

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